Trop vite
Tout va top vite ! Nous n’avons plus le temps de prendre le temps. Il faut continuellement courir ! Courir vite au travail, courir vite à la maison, courir vite pour vite faire quelque chose ! Bref c’est un cercle vicieux.
J’ai été frappée de deux événements qui m’ont laissé perplexe.
Le premier : Pendant les championnats d’Europe de Rink Hockey (Jonathan y a participé), lors du match pour la 3ème place, entre la France et l’Allemagne, le coach allemand a fait un arrêt cardiaque. Le match a été interrompu pendant plus de 30 minutes, le temps de réanimer et d’attendre l’évacuation du malade.
Quand les 2 équipes sont revenues sur le terrain pour jouer, les arbitres en accord avec les 2 capitaines ont décidé de siffler l’interruption définitive du match.
Pour tout ceux sur place et pour nous derrière notre écran ce fut de longues minutes, savoir un homme si proche de la mort.
Pour la fin de l’histoire, le coach après une courte hospitalisation a put rentrer chez lui.
Cela m’a laissée perplexe car la vie d’une seconde à l’autre peut basculer.
Le deuxième : La dame du deuxième étage de mon immeuble, vous ne la connaissez pas ? C’est elle qui sortait tous les jours avec sa Ferrari (son déambulateur) et qui aimait aller « draguer » les petits jeunes vendeurs de la Coop. Je répète ce qu’elle disait ! Et bien elle est décédée. Il est vrai que ces derniers mois, nos chemins se croisaient trop peu, même pas du tout.
Mais cela m’a laissée perplexe, car encore une fois, la vie peut se stopper à tout moment.
Et je me dis qu’il me faut profiter un maximum pendant que j’en ai encore la force, même si j’ai des contraintes qui ne sont pas toujours faciles. Profiter de ce que j’ai et surtout voir le positif dans mon vis-à-vis.
Je trouve qu’il y a trop de gens mécontents, tristes, soucieux. Je suis d’accord, la vie ne fait pas de cadeau, mais prendre le tram le matin et voir toutes ses têtes d’enterrement, me laisse perplexe.
Je crois que nous avons tous une responsabilité pour faire en sorte que les choses aillent mieux, savoir qu’il y a toujours une sortie au tunnel, car comme je l’ai dit, la vie est courte et elle peut basculer très rapidement.
Je vous laisse ce poème :
Vivre est ainsi, qu’on ne peut démêler, les jours d’ivraie et de bon grain
On s’en va par ciel bleu, on revient sous l’orage, sans jamais être certain
De retrouver les visages, qu’on a laissés au matin
Il n’y a pas d’avancées sans épines, de percée sans résistance
Il y a toujours quelque part, une adversité qui oblige, à de petites victoires
Comme celle de croire, que la rudesse peut être doublée de tendresse
Pour qui consent à retrouver, la mémoire de l’histoire
Où la Vie a joué si fin, que la mort s’est retrouvée dehors, hors de nuire
Mais d’anéantir la lumière, que tous porterons un jour, comme ultime vêtement.
Francine Carrillo