Il n'y a pas de relations sans connaissance réciproque
Cela peut sembler tomber sous le sens, mais c'est pourtant une vérité profonde: il n'y a pas de relations sans connaissance réciproque.
La preuve: les nombreux inconnu que nous croisons tour les jours dans la rue ou dans les transports publics et qui, malgré la fréquence de nos rencontres, demeurent des inconnus. On peut, bien sûr, développer une relation , ou imaginaire, avec une de ces personnes. On peut imaginer sa personnalité, son emploi, ses loisirs. On peut même aller jusqu'à créer des dialogues, un semblant d'amitié que l'on alimentera au gré de notre imagination. Mais tout cela ne fait pas une relation !
Pour qu'il y ait une relation, il faut qu'il y ait une connaissance réciproque. Il est nécessaire que les deux partenaires se découvrent dans la vérité de leur être. Pour cela, il faut qu'un dialogue s'installe. Dialogue des regards, échange des mots qui viennent enrichir le portrait que l'on avait de l'autre, le modifier, le compléter . De cette découverte naîtra, ou non, le désir de poursuivre cette relation naissante.
Mal connaître quelqu'un, c'est courir le risque des quiproquos, des méprises gênantes ou douloureuses, des partages superficiels qui se limitent à des observations météorologiques ou à des nouvelles de la famille. Mieux nous connaîtrons l'autre, plus notre relation sera riche, complète, tonifiante, apaisante.
Il en va de même dans notre relation à Dieu. Nous pouvons le croiser tous les dimanches, avoir quelques idées sur sa personnalité ou sur son action. Nous pouvons parler en son nom. Mais tout cela ne fait pas une relation !
Connaître Dieu, c'est le regarder dans les yeux, l'écouter, parler avec lui, vivre avec lui... au risque de le découvrir différent de ce que nous imaginions !
tiré de : "Ma relation avec Dieu" de Corinne et Michel Siegrist et Pierre-Yves Zwahlen, LLB