Le Reculet ou la conscience du Garde Forestier

Publié le par nathalie-16

Le Reculet ou la conscience du Garde Forestier
Le Reculet ou la conscience du Garde Forestier
Le Reculet ou la conscience du Garde Forestier

Il y a quelque temps, avec Anne-Christine, nous avions réservé cette date du vendredi 19 pour aller marcher.

Nous avons commencé notre journée par les aubes matinales aux Pâquis, puis nous nous sommes rendues en voiture, aux pieds de la montée du Reculet, auTiocan.

Lors de la montée, qui en passant est difficile car il y a un gros dénivelé, nous croisons un homme qui nous avertis, qu'il y a deux gros chiens, des Patous qui sont en liberté, vers le pâturage un peu plus haut, et qui attaquent les marcheurs. Nous demandons si nous pouvons continuer notre marche, il nous répond que oui, mais d'utiliser nos bâtons en cas d'attaque, si nécessaire.

Nous continuons, traversons le pâturage et dans la dernière montée, juste avant de voir la croix, nous sommes dans le brouillard et nous entendons des drôles de bruit, nous pensons aux chiens, mais là, surgit un homme en courant qui arrivé à notre hauteur, nous demande, lui aussi, si nous avons vu les chiens. Nous lui répondons que non, que nous ne les avons pas encore croisés.

Le Reculet ou la conscience du Garde Forestier
Le Reculet ou la conscience du Garde Forestier
Le Reculet ou la conscience du Garde Forestier

Cela nous laisse un peu perplexes. Nous arrivons à la croix, après avoir repris de force, nous décidons de poursuivre notre chemin, jusqu'au Crêt de la Neige, là encore une rencontre avec un couple qui nous dit que les chiens sont vers Curson et qu’ils sont en liberté, ce qui est interdit puisque nous sommes dans une réserve naturelle.

Curson, c'est le chemin que nous avions décidé de prendre pour redescendre, alors nous décidons de ne pas passer par Curson, mais de pousser jusqu'au Crozet, ce qui rallonge bien notre route.

Il faut savoir que pour moi, redescendre du Reculet parr le même chemin que la montée, est extrêmement difficile à la vue du dénivelé de l'effort et de la difficulté du chemin, c'est mon côté parkinson qui ressort.

Après avoir repris notre route, nous rencontrons un couple qui nous dit avoir été attaqué par les chiens, le monsieur, nous montre sa blessure au bras, la dame est dans tous ses états. Le chien lui a sauté dessus l'a mordu sur le haut du bras.

Après avoir bien discuté avec eux, nous repartons et nous allons jusqu'au Crozet, par sécurité, je décide d'avertir Jean-Marc et je lui demande aussi d'avertir la gendarmerie, ce qu'il fait.

Nous n'avons plus d'eau, et comme le soleil tape fort, il nous faut trouver une solution rapidement. Arrivées en haut du téléphérique du Crozet, il y a plusieurs ouvriers qui travaillent sur diverses rénovations de l'endroit en vue de la nouvelle saison de skis, nous trouvons de l'eau dans les nouveaux sanitaires en construction pour nous rafraîchir et nous désaltérer, nos réserves n'avaient pas été prévu pour un si long trajet.

Nous descendons par la route, mais là, nous constatons que celle-ci nous éloigne de notre point d'arrivée, car notre objectif final est quand même de retrouver la voiture.

Le Reculet ou la conscience du Garde Forestier
Le Reculet ou la conscience du Garde Forestier
Le Reculet ou la conscience du Garde Forestier

N'ayant pas trouvé d'autres chemins, nous continuons en nous disant que nous allons bien arriver quelque part.

Et là, il se produit quelque chose d'incroyable, une voiture descend ce même chemin, alors nous faisons du stop, mais la voiture passe sans s'arrêter ! Zut.

Un petit peu plus bas, nous nous arrêtons pour manger, et pour me connecter à mon GPS, afin d'analyser notre situation, car le temps tourne, la fatigue commence à se faire sentir, mais une fois encore, mon opérateur téléphonique que je ne vais pas mentionner, ne nous couvre pas en montagne, et je n’arrive pas à passer sur un réseau français.

Et là, de nouveau, il se passe quelque chose d'incroyable, la voiture, qui nous avait dépassé, remonte en marche arrière, s'arrête à notre hauteur. C'est le garde forestier, qui nous explique qu’il devait encore marquer un endroit juste plus bas, c’est pour cela qu’il ne sait pas arrêter, mais ne nous voyant pas arriver, il est remonté. Il écoute nos explications, il nous propose de nous prendre et de nous redescend, jusqu'au Crozet. Il nous laisse, vers la boulangerie- pizzeria. Nous sommes aux anges, nous pouvons nous désaltérer, nous demandons comment nous pouvons rejoindre notre voiture, mais la dame du comptoir nous explique que sans voiture, ce n'est pas trop possible, il n’y a pas de bus. Assis dans un coin, un homme, le seul client de l’endroit, boit sa bière et nous dit :

-" Moi, je vais aller chercher mon frère au Tiocan dans un moment. Vous me laissez finir ma bière et la lecture de mon journal et je peux vous y conduire. "

Nous le regardons et acceptons avec joie.

Une heure tard, nous nous retrouvons sur le parking du Tiocan !

Au final, nous avons fait une magnifique promenade, certes un peu longue, sept heures de marche, mais où, nous avons pu voir comment les choses se sont parfaitement mis en place, par hasard !

Non, je reste convaincue, que Dieu à qui nous avions demandé de nous garder, a conduit le déroulement parfait de cette journée. Nous n’aurions pas pu l’inventer !

Publié dans vie

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