Je pourrais

Publié le par nathalie-16

Je pourrais vous parler de mes déboires avec notre opérateur téléphonique au travail, ou il m’a fallu 26 minutes pour fixer un rendez-vous, dix minutes pour changer ce rendez-vous, et six minutes pour m’entendre dire qu’il faut envoyer un mail.

Je pourrais vous parler de ces jeunes en stage dans un supermarché près de chez moi qui ont eu un peu de peine à exécuter le travail que demandait leur responsable.

Je pourrais vous parler de ce stupide incendie de deux motos non loin de notre bureau de l’Aded, qui nous posent bien des soucis depuis plusieurs semaines.

Je pourrais vous parler de cette conversation que j’ai eue avec des jeunes en bas de chez moi qui n’ont pas de rêves, pas d’envie, sauf boire et fumer

Je pourrais vous parler de l’adaptation très personnelles que certains arbitres de la FSRH font des règlements.

Je pourrais ! Oui, je pourrais remplir des pages !

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Mais aujourd’hui, je préfère vous parler d’un spectacle que j’ai vu dernièrement, intitulé : l’Autre Dieu.

Alors, pour en parler, je reprends un article de Gabrielle Desarzens qui est apparu sur le site de la FREE.

« C’est l’histoire de mots qui ont bouleversé. Et qui bouleversent encore. Ces mots, ce sont ceux de la théologienne et écrivaine alsacienne Marion Muller-Colard dans son livre « L’Autre Dieu ». Elle y parle d’un Dieu qui permet la souffrance et de la plainte de personnes soudain privées de repères de la part de celui avec lequel elles croyaient pourtant avoir passé un contrat. « Job a perdu la confiance en ce Dieu contractuel qui protégeait sa vie, écrit-elle en faisant un parallèle avec l’histoire de ce personnage de l’Ancien Testament. Le contrat brutalement rompu contenait un trésor dont dépendent tous les autres trésors : l’appétence de la vie et l’appétit des vivants ». Nuria Chollet a lu ces mots, en a été saisie et les a mis en scène. Sa collègue Aude Moret les égrène, elle, au piano. Au final : deux femmes sur scène disent la relation qui peut se tisser avec Dieu en dépit de la souffrance.

Passer d’un système à une relation

« Ce livre m’a bouleversée dans ce que j’étais en train de vivre, témoigne Nuria. J’y ai trouvé une ode à la vie. J’ai compris qu’il nous faut dépenser les 1440 minutes de chaque jour du mieux qu’on peut, quelles que soient les circonstances. Qu’il nous faut continuer d’avancer. Ouvrir nos volets chaque matin et respirer. » Son spectacle l’a aidée d’abord elle-même à accepter le malheur comme faisant partie de la vie. Comme Marion Muller-Colard a su l’écrire, après avoir notamment été au chevet de son fils malade, qui a failli mourir à 2 mois : « La détresse m’avait dilatée et, en quelque sorte, elle avait élargi ma surface d’échange avec la vie. Et près de ce petit corps, se superposait à ma supplication muette pour qu’il vive, la conviction profonde que, quoi qu’il arrive, ce qui était incroyable et sublime, c’était qu’il fût né. Et que cela, jamais, ne pourrait être retiré à quiconque. Ni à lui, ni à moi, ni au monde, ni à l’histoire. »3 Plus loin, l’auteure écrit ceci : « Il m’appartenait, et c’était un effort immense de dévier les aiguillages de la Menace ; de les dévier de la Plainte vers la Grâce. »

Un pied dans l’éternité

« Quand j’ai vu ce spectacle, j’en suis ressortie en ayant l’impression d’avoir mis un pied dans l’éternité », indique Catherine Meyer, membre de l’Eglise évangélique de Meyrin (FREE) et qui a eu envie de le partager à sa communauté.,

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Ce spectacle sera encore donné le 23 mars à l’Espace culturel des Terreaux à Lausanne, puis le 9 juin à Pully, au Théâtre de la Voirie et début juin, je crois à l’église évangélique libre de l’oratoire. Je vous le recommande vivement.

 

 

 

PS: Les photos ont été prises dans l'église évangelique de l'oratoire à Genève

Publié dans reflexion, ma vie

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